Les Clips du dimanche #01

Voici le nouveau rendez-vous hebdomadaire du blog 187 Prod : #lesclipsdudimanche (ouais, j’suis assez fier de mon jeu de mots). Le but est de tenir sur la durée, contrairement à l’année dernière et aux #187prodplaylistadaweek bien parties mais finalement avortées au bout de six mois. Enfin seul l’avenir dira si j’ai réussi à transformer cette bonne résolution de janvier + deux jours…

D’ici là, afin de mettre toutes les chances de mon côté, j’ai choisi cette fois le format vidéo. Déjà parce que c’est beaucoup moins contraignant, donc moins chronophage, que de taper des playlists SoundCloud, suffit de copier/coller les liens YouTube. Aussi parce que la musique est plus que jamais indissociable de l’image. Un morceau existe-t-il concrètement aujourd’hui s’il n’est pas clipé ? Vous avez deux heures.

Bref, chaque clip sera précédé d’un petit blabla, suivant ce que j’ai à en dire, rapide décryptage ou simple blagounette. Et le tout correspondra bien sûr à ce que j’ai kiffé parmi ce que mon temps de cerveau disponible a bien voulu intercepter au cours de la semaine, entre trucs nou-nou-nouveaux tout juste mis en ligne et trucs plus anciens, qui pour une raison x ou y m’auraient échappé jusqu’alors.

Bonne écoute et bon visionnage :)

Thomas Thouroude

RAP GAME THOMAS THOUROUDE

Un jour on écrira une thèse sur l’influence des Mob Figaz et autres mobstaz de la Bay sur les villes tristes du Midwest, en dépit des milliers de km qui les séparent. Stu Hustlah semble être à Fort Wayne ce qu’Ampichino est à Akron. Le cousin secret de J. Stalin et Laroo Tha Hard Hitta s’associe à Lil Juu pour l’album Lillie Street Is The Street. D’ores et déjà pochette de l’année.

Ratchet ou function, peu importe le nom que vous lui donnez, moi tout ce que je vois c’est des college girls qui step into this, donc cette party music remplit sa mission, point. Sage The Gemini vient foutre le sbeul à Harvard sans se fouler, avec son buddy Kool John en bouffeur de Cheetos. Copie carbone de « Gas Pedal »« Red Nose » et « Swerve », ses précédents singles. Pourquoi changer une formule qui marche, hein ?

Sage et Kool (qui fait ici une Gainsbarre) rejoints par le reste du gang. Je me répète, mais si ces mecs-là ne pètent pas enfin le score et qu’Iamsu! ne figure pas parmi les XXL Freshmen en 2014, j’arrête d’écouter du rap.

Preuve en est, même les seconds couteaux du HBK assurent.
Hashtag #psychedelicjazzycloudwestcoastboombap. Et ça tue.

RAP GAME ACTION BRONSON A MANGÉ JACKIE CHAIN.
Ah et Scoop DeVille est le fiston de Frost, ya que moi qui n’étais pas au courant ?

92i issy. Il était une fois Gigi de Frer 200, chez lui en noir et blanc. Joli.

Gibbs et Problem en jury de l’élection de Miss 187. Rien à ajouter.

Les mecs du 1Treuk ont vraiment un bon délire avec leur G-funk fluo empruntant aussi bien à Aelpéacha qu’à Teki Latex,  parfumé à la weed grasse des pâturages normands. Le Cockpit du Jeune Karm figure parmi mes albums rap français préférés de 2013, même si sorti fin décembre 2012, léger retard au décollage, PNC aux portes, tout ça. Mais ce qui compte, c’est l’atterrissage, n’est-ce pas ? En plus à SF, je peux que valider doublement.

AAyhasis est un autre Frenchy qui fricote avec la Californie. Il produit des albums aux titres évocateurs, L.A.Scape et City Of Angels, ainsi que le générique de l’émission Deeper Than Rap. Un bon gars, de toute évidence. Son single « Dreaming » porte lui aussi bien son nom, clip malin et onirique en parfaite illustration.

Dans la guéguerre fratricide qui oppose Chicanos du Nord à ceux du Sud de la Californie, j’ai choisi mon camp :  les slappers écorchés des Norteños >>>> le G-funk souvent un peu fade et copié/collé à la chaîne des Sureños. Nouvelle preuve avec ce petit taureau signé chez Nasty North Records, le label de Lil Raider. Il rep’ Vacaville (banlieue nord de Fairfield) si j’en crois l’intersection Brown St/Markham Ave et a sorti le court mais très bon Pain N Cages (Disloyalty And Betrayal) mi décembre. Surtout, il rappe uniquement la nuit devant des palissades défoncées, des panneaux stop ou des tables avec un peu de weed et quelques dollars posés dessus. Et ça, d’une certaine manière, c’est gage de qualité.

Dans le genre clip minimaliste, celui-là est pas mal non plus. Mais quand il est servi par le flow de ce bon vieux Dazzie Dee et une grosse prod de Docc Free, le maestro du G-funk rital, il n’y a pas vraiment besoin de grand chose d’autre. Annoncé depuis plus d’un an à coups de feats alléchants (George Clinton, Smokey Robinson, King Tee, South Central Cartel, K-Dee, Suga Free, etc.), 7th Letter semble enfin pointer le bout de son nez. About dat time !

3:30 d’intro façon Boyz N The Hood 2K14. Puis trois minutes d’hypnose avec des boules qui twerkent de gauche à droite, aussi gros que le bide de Moutarde. YG a rameuté tout le quartier. Jeezy et Nipsey apprécient la block party.

Wiz x Berner, qui fait Chapi, qui fait Chapo ? #désolé

Encore le Wiz planant que j’aime bien. Franchement, s’ils sortent un album kush rap tous les trois avec DZA et Spitta, produit entièrement par Harry Fraud, j’achète.

Moi le fan de la scène gangsta rap de San Diego, je me réveille seulement maintenant avec ce clip extrait de sa prochaine mixtape. Shame on me. Pourtant Licwit semble y bibi son napalm funk sauce Crip shit depuis une bonne douzaine d’années et a bossé avec la plupart de mes artistes locaux préférés : Cricet, Steve Vicious, Minister Travis (anciennement Treali Duce), Mackvillin, Black Mikey, Cripto et j’en passe. Il me fait un peu penser à un Twisted Insane qui serait resté zoner dans les rues de Southeast en portant du bleu au lieu de partir pactiser avec l’horrorcore à la Brotha Lynch Hung. « When you fucc wit Licwit, you know we fidnsta ride… » Désormais je sais.

Opposition C est un jeune homme joyeux et épanoui qui considère, contrairement à ses illustres aînés, que la révolution sera télévisée. Saloperie de Génération YouTube. The Promethazine Elevator II, comme son nom l’indique, marque la seconde collab’ du rappeur de Jacksonville (ya pas que le Raider Klan à avoir trop abusé du thé violet en Floride…) avec le producteur nantais Koursky Lion. Encore plus dérangé et conceptuel, plus abouti aussi, que le premier volume, pour sa part toujours en vente dans le 187 Store. Et cette question qui reste en suspens tout le long de l’album : mais qui a tué Pamela Rose Bermuda Lee ?

En faisant abstraction de son blase pourri et de sa fusion capillaire douteuse entre le bi-goût de Wiz Khalifa et le hi-top fade du mec des Kid N Play, on tient là un bon ptit tube, HBK-friendly. Et une partie de Monopoly en charmante compagnie.

J’ignore à quoi carbure Kokane pour avoir pondu ce clip psychedelic-funky-kitchissime, mais ça a l’air d’être de la bonne. Pas encore écouté son nouvel album Shut Da Fuck Up & Cut Da Checc!, apparemment c’est du bon aussi. Dans un registre radicalement différent, le précédent single avec sa fille en feat, prouve en tout cas, s’il en était encore besoin, la polyvalence et la vista du bonhomme.

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