
Dame Liz est partie hier rejoindre son ami Bambi et moi, par une association homonymique un peu tirée par les cheveux, je me suis ressorti des cartons le premier album des Taylor Boyz. Je parle des originaux bien sûr, ceux de Memphis, pas ceux de Chicago ni les gamins d’East Oakland ou le gang de Wiz Khalifa. S’ils ont apparemment disparu de la circulation aujourd’hui (retraite, prison, décès ?), K.O.Cane Wayne et Taylor Boy ont fait les belles heures d’Alkatraz Dope Muzik dans la seconde moitié des années 1990. Le label d’Al Kapone, au même titre que le Street Smart Records de Tommy Wright III ou le Hypnotize Minds de DJ Paul et Juicy J, aura contribué à définir ce son crapuleux si typique de M-Town à l’époque, mélange d’influences mobbish Westcoast et d’ambiances horrorcore, à base de boîtes à rythme TR-808 ou TR-909 poussiéreuses, de synthés cheap jouissivement stridants et de basses à déterrer les morts. Autrement dit, les prémices du “get buck get crunk” local qui, débarrassé de sa dimension crade et maléfique, se transformera ensuite au contact de la culture strip club d’Atlanta et d’un certain Petit Jean en party music survitaminée et caricaturale.
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