Archives pour la catégorie Releases

Dagger D – Bad, Bad World

Dagger D - Bad, Bad World

Si si, ya du gangsta rap en Finlande. Et du bon. D’origine syrienne, Dagger D habite à Vaasa, capitale de la région d’Ostrobotnie sur la côte Ouest du pays. Merci Wikipedia.

À peine 20 piges, mais biberonné aux Brotha Lynch Hung, X-Raided, Spice 1, Ice Cube et ce genre de darons énervés d’une autre côte Ouest, nettement plus familière. Je viens de le découvrir par hasard via ses excellents morceaux « Can’t Fade Me » et « Curse ». Coup de coeur immédiat, donc farfouillage du reste de sa discographie, encore maigre à l’exception de Bad, Bad World, EP autoproduit tout juste sorti du four le 29 mai. Po po po ! Tongue twisting et instrus oscillant entre G-funk, mobb shit et horrorcore, croyez-moi, ça défouraille. À noter parmi les invités la présence d’Hystables, vieux soldat de l’écurie Siccmade Muzicc.

Chelou par contre la phase de ne foutre le projet que sur YouTube (cf. playlist ci-dessous), sans aucun lien pour le télécharger. J’éditerai l’article si jamais Dédé corrige le tir.

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Moïse The Dude [Interview]

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Dans un grand élan de fainéantise en totale adéquation avec ce qui va suivre, il m’aura fallu respectivement un an et quinze jours pour vous parler des deux EP’s de l’ami Moïse – comme la mimolette mais en plus barbu. Hormis bien sûr les sorties « G-funk » que je continue à surveiller, même quand je ne suis pas directement impliqué, je dois reconnaître que je n’écoute plus beaucoup de rap français. La faute au niveau ambiant pas super jojo, tandis que là-bas (suivez mon regard) ça grouille dans tous les sens, remplissant déjà plus qu’il n’en faut mes oreilles au quotidien ? Ou peut-être tout simplement parce que c’est moi qui vieillis et que j’y trouve moins mon compte qu’il y a quelques années. Quoi qu’il en soit, le Dude est l’un des rares trucs en VF que j’ai eu plaisir à découvrir récemment. Le mec a un vrai bon délire et un univers décalé où se téléscopent tout un tas de références musicales et cinématographiques qui me parlent. L’occasion était donc trop belle pour ne pas lui demander de les décrypter, morceau par morceau. À lire de préférence en peignoir et en sirotant un mélange vodka-lait-Kahlúa.

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Le Foulala – Moi, mes potes, ma caisse et mon chien

Ayè, annoncé depuis l’époque où il avait encore des tresses, le solo du Foulala est enfin dispo en exclu sur le Bandcamp officiel des Sales Blancs. Le skeud sera également en vente dans le 187 Store d’ici un gros mois. Toujours aussi affable, parfois moins Gégé la déconne qu’on pourrait s’y attendre, je trouve qu’il évite assez bien l’écueil de la profession de foi Westcoast diluée sur 60 minutes. Tant mieux s’il croise les doigts depuis 1993, ça reste son fond de commerce et il aurait tort de bouder son/notre plaisir à ce niveau-là. Mais il propose davantage et les trois derniers morceaux par exemple rappeleront aux auditeurs avertis le spleen tout aussi sincère de « Jour de pluie ». Quant au taf de producer d’Aelpéacha, il est comme d’hab’ impressionnant, dans la veine des projets qu’il avait déjà entièrement réalisés pour Southcide 13, Seno ou Driver. Gainsbourg et Cabrel croisent entre autres Rick James et Jerry Washington parmi les nombreux samples qui donnent une couleur volontairement très « Ruthlessque » à l’ensemble.

Bref, je ne vais pas vous la jouer chronique d’album, je suis un peu juge et partie vous vous en doutez, ça n’aurait pas de sens. J’en profite simplement pour vous exhumer la petite vidéo ci-dessus et les quelques photos ci-dessous prises il y a plus d’un an lors de la session mastering au Studio du Regard.

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Omar Aura – Auradon Sessions: The American Don

Préambule : allez savoir pourquoi je n’ai pas publié cette mini review à l’époque, j’ai dû penser que c’était le cas et zapper ensuite, super… Toujours est-il que je viens juste de la retrouver au hasard dans mes brouillons, alors comme avec le recul il s’agit définitivement d’un de mes coups de coeur de 2012, fuck it, mieux vaut tard que jamais, toussa, autant vous en faire profiter. Et pour la peine, j’ai rajouté une poignée de friandises locales complémentaires.

Omar Aura - 2012 - Auradon Sessions (The American Don) - Front

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Aelpéacha & A2H – Studio Liqueur [Préco]

Yeah, le nouveau projet d’Aelpéacha arrive lundi 20 mai. Dans l’esprit, attendez-vous à la suite du Lubrifiant, avec A2H à la place de MSJ. Donc sur le papier une connivence a priori moins naturelle, mais au final, croyez-moi, une complémentarité qui fonctionne nickel, les 2 A apportant chacun leurs univers Splifton et Palace respectifs.

Si vous voulez en savoir plus sur Studio Liqueur, après avoir écouté le petit teaser ci-dessus, je ne peux que vous conseiller d’aller lire l’interview d’Alpha par l’Abcdr du Son. J’étais présent cet après-midi-là et l’ambiance à la cool de l’entretien est vraiment bien retranscrite. Tant qu’à faire, checkez aussi celle d’A2H publiée l’automne dernier.

L’album sera en vente dans le 187 Store au prix de 10€ + frais de port. Pour le précommander, il vous suffit de m’envoyer un email à store@187prod.com. Paiement comme d’hab’ au choix : PayPal, chèque ou virement bancaire. Les précos seront postées samedi matin afin qu’elles arrivent au plus tôt dès le jour de la sortie officielle.

Histoire de marquer le coup, tous les skeuds suivants sont exceptionnellement à 5€ + frais de port jusqu’au vendredi 31 mai inclus :

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VTFE : le retour des Sales Blancs

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6 ans déjà depuis la sortie de Bâtard (dont il reste encore quelques exemplaires CD dans la nature, me contacter si intéressé). Une éternité à l’heure des zinternets. Manol a pris sa retraite, mais continue de supporter les copains autant que le PSG (c’est-à-dire jusqu’à la mort). Seno a fait son coming out judéo-maçonnique et préfère désormais la neige au soleil. Double G a ouvert un tattoo shop, Eazy Ink. Tombokarnage est toujours là, mais on ne sait jamais trop où. Quant au Foulala, il vient de boucler son premier solo entièrement produit par Aelpéacha (livraison avant l’été). Alors forcément, la mise en ligne aujourd’hui sans crier gare de l’Arlésienne VTFE, pour une surprise, c’est une bonne surprise :

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Black-A-Fella – Vision Of Death

Black-A-Fella - Vision Of Death

Pour sa nouvelle sortie, le label à remonter le temps Drop Top Music vous emmène à Kansas City en 1996 avec Black-A-Fella aka Slick 50 et A-Rock, membres du groupe 7-Miles (aucun rapport évidemment avec le quatuor R&B signé chez Crave Records, l’éphémère structure de Mariah Carey). Rien de fou fou sur cet album jusqu’alors unreleased, à part « Bad Azz Lil G’s » qui sort clairement du lot, mais ça reste solide et homogène.

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Insane & D-Mack – Lookin Fo The Dopeman

Insane & D-Mack - Lookin For The Dopeman

Premier Records est mort, vive Drop Top Music ! Bon, pas tout à fait. En résumé : l’Allemand Philipp Geibel, bien connu des collectionneurs (InDO sur le forum Siccness, Bayfunkk06 et maintenant soundchronicles sur eBay, c’est lui), s’était associé au site IITight Music pour lancer Premier Records, spécialisé dans les raretés gangsta rap et G-funk. Mais après trois projets en commun (Scoot DoggG-Slimm et Young Ace), différentes raisons de contrôle logistique et artistique l’ont conduit à monter son propre label, Drop Top Music, dont Premier Records continuera toutefois d’assurer la distrib’ au Japon. Et bien sûr 187 Prod en France.

Ce point éclairci, voici donc la première livraison 100% DTM, à savoir Lookin Fo The Dopeman, une sortie locale et tape only de 1995 enfin pressée en CD (500 exemplaires en l’occurence) et remasterisée pour l’occasion. Découverte totale en ce qui me concerne et grosse claque dans ma gueule. La vôtre aussi a priori. À peine majeurs à l’époque (« Only 21 but the police know me »), Insane et D-Mack baignaient de toute évidence dans la mobb music de la Bay et le G-funk SoCal. Rien d’étonnant ceci dit, Fresno se situant au coeur de la San Joaquin Valley, grosso modo à mi-chemin entre Sacramento et Los Angeles. Cette double influence transpire dans les prods acoustiques d’Insane, qui joue tous les instruments lui-même, sauf la basse, omniprésente, confiée à Mozell Dixon Jr. Le cadet de la fratrie The Dixons, groupe légendaire de la scène funk de No-Town, avait d’ailleurs signé le duo sur le label familial UG Records l’année précédente pour un Maxi CD 6 titres, In It For Da Money.

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Taylor Boyz – 28 Gramz: Pure Dope

Taylor_Boyz-1996-28_Gramz_Pure_Dope-Front

Dame Liz est partie hier rejoindre son ami Bambi et moi, par une association homonymique un peu tirée par les cheveux, je me suis ressorti des cartons le premier album des Taylor Boyz. Je parle des originaux bien sûr, ceux de Memphis, pas ceux de Chicago ni les gamins d’East Oakland ou le gang de Wiz Khalifa. S’ils ont apparemment disparu de la circulation aujourd’hui (retraite, prison, décès ?), K.O.Cane Wayne et Taylor Boy ont fait les belles heures d’Alkatraz Dope Muzik dans la seconde moitié des années 1990. Le label d’Al Kapone, au même titre que le Street Smart Records de Tommy Wright III ou le Hypnotize Minds de DJ Paul et Juicy J, aura contribué à définir ce son crapuleux si typique de M-Town à l’époque, mélange d’influences mobbish Westcoast et d’ambiances horrorcore, à base de boîtes à rythme TR-808 ou TR-909 poussiéreuses, de synthés cheap jouissivement stridants et de basses à déterrer les morts. Autrement dit, les prémices du “get buck get crunk” local qui, débarrassé de sa dimension crade et maléfique, se transformera ensuite au contact de la culture strip club d’Atlanta et d’un certain Petit Jean en party music survitaminée et caricaturale.

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